Les nouvelles technologies, outils plus efficaces de l'embargo

Les États-Unis ont pris une décision historique en mai passé, concernant l'embargo iranien, en autorisant l'importation de produits électroniques de masse dans le pays ennemi. Il est toutefois encore interdit aux fournisseurs américains d'entretenir directement ou indirectement des relations d'affaires avec les institutions iraniennes, et l'exportation de pétrole de l'Iran a récemment subi un blocage ultérieur, à confirmation de la volonté renouvelée des États-Unis d'isoler l'ancien rival. En permettant ce genre de commerce, le gouvernement américain espère peut-être que les nouvelles technologies et l'accès aux réseaux sociaux soient utiles à l'opposition qui a survécu à la répression du 2009, pour mieux s'informer, s'organiser de façon plus solide et éventuellement renverser le gouvernement oppressif au pouvoir. Les réseaux sociaux en
Iran, à la base de l'organisation des manifestations de rue réprimées dans le sang, ont été bloqués il y a quatre ans. À l'occasion des élections présidentielles en juin passé, il a été possible de les utiliser de nouveau à fin de convaincre les citoyens à se rendre aux urnes. La nouvelle stratégie du gouvernement iranien, avant de l'élection du modéré Rohani, semblait viser à contrôler la Toile plutôt que la bloquer, en utilisant un logiciel capable d'un filtrage complet ou, en alternative, en créant des réseaux sociaux nationaux, inspirés au modèle chinois. L'éventuelle actuation de ce programme sera un signal important la ligne politique du nouveau président iranien.